Quelque part, j’ai entrepris un livre …
Oui le monde continue de battre.
J’ai voulu y faire mes premiers pas et puis finalement je passe mes jours à parler à mes chimères et mes fantômes fabuleux sous les feuilles du grand arbre au pied de la colline.
Il y a des oiseaux qui, à cette heure, s’engouffrent dans ma gorge puis s’envolent dans des champs de blé pour une bataille perdue. L’un d’eux s’est posé sur l’épaule du Christ. La beauté est là, près du vieux calvaire, elle seule frappe et tutoie.
Je trébuche quelques fois en mâchant un morceau d’âme avec ce furieux désir de rattraper l’ombre qui remue ma chair. Après tout, la poésie se cache peut-être dans un spontané paradis que le temps tente d’étouffer.
Le sourd pays peut bien battre, je n’y demeure plus.