8 juillet 2020
Âme, je t’ai enfermée dans dix jardins d’hiver,
dans des profondeurs lourdes et intimes
où coulent le temps et les prières qui tapissent le cœur des poèmes.
- Tu es un ruisseau débordant et sauvage,
Je connais ton lit, ta rage et tes amours,
Tes écrits survivent -
Quand le vent se tait entre les deux puits,
ma main ne peut plus te toucher, et plus loin, sur la pierre,
le sang chatoyant jaillit et la nuit devient ainsi le premier mausolée.