12 juin 2020
J’ai nourri des oiseaux nocturnes
avec de très vieux gestes dans des herbes infinies.
Ils m’ont dit la chair pure, le ciel et l’eau pâle des collines ;
ils m’ont dit de jeter la pierre que j’avais dans la main.
Mon visage mourait et me regardait pleurer sous les arbres.
En silence, dans la dentelle pourpre,
la terre crachait la dépouille fleurie d’une enfant.