26 mai 2020
Je te tiens de l’errance des collines,
De ton sang et de ses non-dits ;
Des nuits où la terre gémit et m’appelle,
Des ciels qui se noient à l’orée du crépuscule des dieux.
Me reconnais-tu ?
Te souviens-tu, âme, de mes pas nocturnes ?
Racine contre racine
Cernée d’eau et de terre noire
J’habite ces lieux
Et dans mes vers je te lance mon désarroi.
Que je sois nue dans tes ruines ou dans ta sècheresse,
Ni toi ni moi ne savons ce qui tournoie en nos cœurs.
Dehors je sens mes yeux déborder :
L’œil du jour est clair et beau, semblable à une rose ouverte
Et les arbres valsent dedans comme dans le vent.
Ô merveille !