10 mars 2020,
La pluie tombe comme des lettres vieillies sur l’arbre séculaire.
Les muses noires croassent du bout d’une branche dénudée.
Un flot nous sépare.
As-tu lu dans mon feu nocturne les pleurs inconsolés de ce temps perdu de nos ombres ?
Mes lisières gonflent et débordent et ma poitrine se dresse en fruit juteux à ta frontière.
- Gare aux muses noires qui croassent sur la branche
elles se nourriront de tes yeux avares et du brasier de ton verbe
quand dans ma bouche et sans vergogne tu entreras -