7 janvier 2020
Je regarde les arbres à travers la fenêtre.
Entre désespoir et exaltation.
Ils trônent nus, impudiques, dans le plus beau désordre. Beau dans sa tristesse, dans sa mélancolie, dans son immobilité déroutante et envoutante.
Certains sont déchirés jusqu’au suicide et parlent de ce crépuscule qui accourt pour laper le sang de leur racine. Je me demande si Dieu les reconnaît …
Doucement j’entre en moi par un jardin d’hiver.
Il y a un monde muet, une brisure où quelques âmes pâles passent en secret.
Il y a une fente où ma sève bout et ma bouche t’embrasse.
Il y a un volcan où ta verge s’enlise et se jette en écume.
Il y a nos rêves de diamants, tes yeux ivres et nos adieux cisaillant mes veines, et puis il y a la nuit qui soudain tombe sur nous.