18 novembre 2020,
J’ai donné des noms à mes amours englouties,
J’ai pris le souffle des dénudés
Derrière la haute colline,
Dans les buissons ardents et les taillis du vent.
Entre leurs côtes, ma peau s’accroche,
Dans l’auge, repose ma bouche
Et tout au bord du poème,
Se dresse en étrangère, ton ombre stérile.
J’essarterai ton os avant de partir,
Dans les branches prises par la glace,
Dans la gorge des roseaux,
Avec comme dernier héritage :
Le silence de mon âme qui se heurte.